❈ La blessure de l'injustice porte le masque du rigide ❈

17/09/2023

L'injustice, c'est le caractère d'une personne ou d'une chose qui manque de justice. La justice se définit comme l'appréciation, la reconnaissance et le respect des droits et du mérite de chacun. Comme synonymes du mot justice, on retrouve : droiture, équité, impartialité, intégrité. Une personne qui souffre d'injustice est donc celle qui ne se sent pas appréciée à sa juste valeur, qui ne se sent pas respectée ou qui ne croit pas recevoir ce qu'elle mérite. Une personne peut aussi souffrir d'injustice lorsqu'elle reçoit plus que ce qu'elle croit mériter.

Donc, la blessure d'injustice peut être causée en pensant que nous avons plus de choses matérielles que d'autres ou, au contraire, que nous n'en recevons pas assez. Cette blessure s'éveille au moment du développement de l'individualité de l'enfant, c'est-à-dire entre l'âge de quatre et six ans environ, au moment où il devient conscient qu'il est un humain, une entité à part entière avec ses différences. L'enfant trouve injuste de ne pas pouvoir bien intégrer son individualité, de ne pas pouvoir s'exprimer et être lui-même. Il vit cette blessure surtout avec le parent du même sexe. Il souffre de la froideur de ce parent, c'est-à-dire de son incapacité de sentir et de s'exprimer. Je ne dis pas que tous les parents de ceux qui souffrent d'injustice sont froids, mais ils sont perçus ainsi par l'enfant. Il souffre également de son autoritarisme, de ses fréquentes critiques, de sa sévérité, de son intolérance ou de son conformisme. Dans la majorité des cas, ce parent souffre de la même blessure. Elle n'est peut-être pas vécue de la même façon ou dans les mêmes circonstances, mais elle est là et l'enfant la ressent.

 Des personnes rigides m'ont partagé à plusieurs reprises que tout allait bien avec leur parent du même sexe à l'adolescence et qu'elles étaient même amies avec lui. Par contre, c'était une relation superficielle, où ni le parent ni l'enfant ne parlaient de ce qu'ils ressentaient. L'âme qui décide de revenir sur Terre pour régler la blessure d'injustice se choisit des parents qui l'aideront à reprendre contact avec cette blessure. Un des parents, voire souvent les deux, peuvent souffrir de la même blessure. La réaction face à l'injustice consiste à se couper de ce qui est ressenti, croyant ainsi s'épargner. Le masque créé par l'enfant pour se protéger dans ce cas est celui de la RIGIDITÉ. Même si une personne se coupe de ce qu'elle ressent, cela ne veut pas dire qu'elle ne sent rien. Au contraire, les personnes rigides sont très sensibles mais elles développent la capacité de ne pas sentir cette sensibilité et de ne pas la montrer aux autres. Elles se font croire que rien ne les touche. Voilà pourquoi ces personnes semblent être froides et insensibles. Ce sont les rigides, parmi les cinq caractères, qui sont le plus portés à se croiser les bras. Ils bloquent ainsi la région du plexus solaire pour ne pas sentir. Une autre façon de ne pas sentir est de s'habiller en noir. 

J'ai mentionné plus tôt que le fuyant aime aussi s'habiller en noir mais pour une raison différente, celle de vouloir disparaître. Les personnes ayant les deux blessures de rejet et d'injustice n'ont, en général, que des vêtements noirs ou très foncés à porter. Le rigide cherche la justice et la justesse à tout prix. C'est en devenant perfectionniste qu'il essaiera d'être toujours juste. Il croit que si ce qu'il fait ou dit est parfait, ce sera nécessairement juste. Il est très difficile pour lui de comprendre qu'en agissant parfaitement selon ses propres critères, il puisse être injuste en même temps. Celui qui souffre d'injustice est plus enclin à ressentir de l'envie envers ceux qui en ont plus et qui, selon lui, ne le méritent pas. Il peut aussi être convaincu que les autres sont envieux de lui lorsqu'il en a plus. La jalousie, différente de l'envie, est plus vécue par le dépendant ou le contrôlant. Le dépendant est jaloux parce qu'il a peur d'être abandonné alors que le contrôlant l'est par peur d'être trahi. Le masque du rigide se distingue par un corps droit, rigide et le plus parfait possible. Le corps est bien proportionné, avec des épaules droites et de la même largeur que les hanches. Le rigide peut aussi prendre du poids dans sa vie mais son corps continuera à être bien proportionné. La raison de sa prise de poids est expliquée dans le chapitre précédent. Je dois avouer que c'est le rigide qui a le plus peur de prendre du poids. Il fera tout pour ne pas grossir. C'est aussi lui qui n'accepte pas d'avoir pris du ventre. Quand il est debout, il est porté à entrer son ventre. La femme rigide a intérêt à accepter qu'une femme sans ventre, ce n'est pas naturel. Le corps de la femme doit avoir des rondeurs. Sinon, ce n'est pas féminin. Les hommes comme les femmes ont souvent des belles fesses rondes. Les femmes ont une petite taille. Les rigides aiment bien les vêtements serrés à la taille ou porter une ceinture qui serre la taille. Ce genre de personne croit qu'en se serrant bien la taille, qui se trouve dans la région du plexus solaire (la région des émotions), elle sentira moins. Ce sont des personnes vivantes, avec des mouvements dynamiques. 

Par contre, ces gestes sont rigides, sans grande flexibilité et démontrent une fermeture, comme lorsqu'une personne rigide a de la difficulté à décoller ses bras de son corps par exemple. Elles ont la peau claire et le regard brillant, vivant. Leur mâchoire est plutôt serrée et le cou raide, droit de fierté ; on voit même souvent les nerfs du cou qui ressortent. Si tu reconnais chez toi toutes les caractéristiques physiques décrites plus haut, c'est signe que tu souffres d'une grosse blessure d'injustice. Si tu as seulement quelques-unes des particularités, ta blessure d'injustice est moins grande. Déjà très jeune, le rigide s'aperçoit qu'on l'apprécie davantage pour ce qu'il fait que pour ce qu'il est. Même si ce n'est pas toujours la réalité, il en est convaincu. Voilà pourquoi il devient très performant et commence à se débrouiller tout seul rapidement. Il fait tout pour ne pas avoir de problèmes, même lorsqu'il est en plein dedans, il préfère dire qu'il n'en a pas pour éviter de sentir la souffrance qui y est reliée. Il est très optimiste, souvent trop. Il croit qu'en disant souvent « pas de problème ! », les situations difficiles se régleront plus vite. D'ailleurs, il fait tout pour les résoudre lui-même. Il ne demande de l'aide qu'en tout dernier ressort. Lorsqu'il lui arrive des déceptions ou des événements imprévus, il continue à dire : « Pas de problème ! ». Il arrive à bien cacher ce qu'il ressent et donne une apparence imperturbable. 

Le rigide, comme le contrôlant, a souvent un problème de manque de temps, mais pour des raisons différentes. Le rigide n'en a pas assez parce qu'il veut trop que tout soit parfait, tandis que le contrôlant en manque puisqu'il est trop occupé à se mêler des affaires des autres. Le rigide n'aime pas non plus être en retard mais il le sera souvent parce qu'il prend beaucoup de temps à se préparer. Lorsque le rigide est convaincu d'avoir raison face à l'autorité ou face à quelqu'un qui se croit être une autorité en la matière, il se justifiera jusqu'à ce qu'on lui donne raison. Il craint l'autorité, car il a appris étant jeune qu'elle avait toujours raison. Lorsque les autres semblent douter de lui et posent beaucoup de questions concernant une situation, alors qu'il sait être honnête et juste, il vit cela comme une inquisition et ressent de l'injustice. Comme il recherche toujours la justice, il veut s'assurer qu'il est digne de ce qu'il reçoit. Le mérite est important pour le rigide et signifie obtenir une récompense suite à une bonne performance. S'il reçoit beaucoup sans avoir trop travaillé, il ne croit pas le mériter et s'arrange pour perdre ce qu'il a reçu. Ceux qui sont extrêmement rigides s'organisent même pour ne rien recevoir, car, selon eux, ils doivent être extraordinaires pour mériter une récompense. Dans ses explications, le rigide veut que tous les détails soient justes mais les expressions qu'il utilise sont loin d'être toujours aussi justes, car il exagère facilement. Il utilise régulièrement les mots toujours, jamais et très. 

Par exemple, une dame rigide dit à son mari : "Tu n'es JAMAIS là ! Tu es TOUJOURS parti !" Elle ne réalise pas qu'en s'exprimant ainsi, elle est injuste puisqu'il est très rare qu'une situation se reproduise toujours ou jamais. Pour le rigide, tout est souvent très bon, très bien, très spécial, etc... Cependant, il n'aime pas que les autres utilisent ces mots. Lorsqu'ils le font, il les accuse d'exagérer et de ne pas utiliser le mot juste. La religion a plus de chance d'avoir un impact ou de l'influence sur le rigide que sur ceux qui souffrent des autres blessures. Le bien et le mal, le correct et le non correct sont très importants pour lui. C'est d'ailleurs ce qui mène sa vie. On peut le remarquer également dans son langage. Il commence souvent ses phrases par "bien" ou "bon" pour s'assurer que ce qu'il va dire sera bien et juste. Il les termine par "d'accord ?" pour vérifier la justesse de ce qu'il vient de dire. Il utilise plusieurs adverbes qui finissent en ment comme justement, exactement, sûrement, probablement, etc... Il dira aussi ; « Ce n'est pas clair. » Il aime les explications claires et précises. Lorsque le rigide est ému, il ne veut pas le montrer mais on peut le reconnaître à son ton de voix qui devient sec et raide. Il peut utiliser le rire pour cacher sa sensibilité et ses émotions. Il peut facilement rire pour rien, pour quelque chose que les autres ne trouvent pas drôle. Lorsqu'on demande à un rigide comment il va, il répond systématiquement : "Super bien !" Il répond très vite, car il ne prend pas le temps de sentir. Par la suite, durant la conversation, il parlera de plusieurs événements dans sa vie qui ne vont pas si bien que ça. Quand on lui dit : "Je croyais que tu m'avais dit que ça allait super bien ?", il répondra que ce ne sont pas de véritables problèmes. La peur de se tromper est très forte chez le rigide. Lors de mes ateliers, seules les personnes rigides me demandent : "Est-ce que j'ai fait l'exercice de la bonne façon ?" Plutôt que de vérifier ce qu'elles ressentent et ce qu'elles peuvent apprendre sur elles en faisant cet exercice, elles s'intéressent davantage à savoir si elles l'ont bien fait. 

J'ai aussi remarqué que lorsque je parle d'un comportement ou d'une attitude que le rigide voit chez lui comme un nouveau défaut, c'est-à-dire qu'il ne se considère comme pas correct d'avoir ce comportement, il m'interrompt avant même que j'aie terminé pour me demander : "Que fait-on maintenant avec cela ?" Il veut avoir des trucs pour devenir parfait le plus vite possible. S'il ne l'est pas, il devra se contrôler pour ne pas laisser paraître le défaut qu'il vient de découvrir. Il ne réalise pas, encore une fois, qu'il est injuste envers lui-même, car il s'en demande beaucoup trop. Il voudrait tout régler tout de suite. Il ne prend pas le temps de bien sentir la situation, de se donner le droit d'être humain et d'avoir encore des choses à régler. J'ai remarqué chez la personne avec le masque de rigide une tendance à rougir facilement lorsqu'elle me raconte quelque chose et qu'elle se juge comme n'étant pas correcte. Cela peut se produire, par exemple, lorsqu'elle me confie sa difficulté à pardonner à quelqu'un qui lui a fait du mal ou lorsqu'elle parle en mal de quelqu'un parce qu'elle n'en peut plus et qu'elle juge son attitude d'injuste. Cette réaction indique tout de suite que cette personne a honte d'elle-même, de ce qu'elle fait ou ne fait pas. Par contre, elle ne sait pas que c'est pour cette raison qu'elle rougit et parfois, elle ne s'aperçoit même pas qu'elle rougit. Ce sont d'ailleurs les personnes rigides et fuyantes qui ont le plus de problèmes de peau. C'est cette peur de se tromper qui fait qu'une personne rigide se place souvent dans des situations où elle a des choix à faire. Plus l'humain a peur et plus il s'attire des situations correspondant à cette peur. 

Par exemple, la personne aura à faire un choix parce qu'elle désire s'acheter quelque chose et elle manque d'argent. Elle se demande si elle devrait se permettre cet achat. Elle doit donc décider entre faire l'achat ou non. Il arrive fréquemment qu'une personne rigide se fasse plaisir en choisissant une certaine option, et avoir ensuite l'impression d'avoir manqué autre chose. Prenons l'exemple de Monsieur qui choisit de se payer de belles vacances. Plus tard, il se dit qu'il aurait dû choisir de prendre cet argent pour faire des rénovations à sa maison. À cause de sa peur de prendre la mauvaise décision, le rigide doute souvent de lui-même après avoir arrêté son choix. Il se demande constamment si ses choix sont les meilleurs pour lui, les plus justes. Si tu veux que quelque chose soit séparé également entre plusieurs personnes, comme un gâteau, une bouteille de vin, l'addition au restaurant, etc., tu peux être assuré que c'est le rigide qui s'acquitte le mieux de cette tâche. Lors de différents repas de groupes pris au restaurant, j'ai du plaisir à observer ce qui se passe lorsque l'addition arrive. Le contrôlant prend la situation en mains en disant : "Que pensez-vous de séparer cette addition à part égale ? Ce sera beaucoup plus rapide et moins compliqué". Il s'exprime avec tellement de force et de contrôle que les autres acquiescent poliment. Il calcule rapidement en divisant le montant par le nombre de personnes et leur annonce le montant à payer. C'est à ce moment que les rigides réagissent. Ils ne sont pas heureux. Celui qui doit payer plus que ce qu'il a mangé trouve cela injuste et celui qui a commandé des plats plus coûteux considère comme injuste que les autres aient à payer plus quand c'est lui qui en a profité. Dans ce genre de situation, il faut, la plupart du temps, recommencer le calcul. Les personnes rigides sont très exigeantes avec elles-mêmes dans la plupart des domaines de leur vie. 

Elles ont une grande capacité à se contrôler, à s'imposer des tâches. Nous avons vu dans le chapitre précédent que le contrôlant aime bien contrôler ce qui se passe autour de lui. Le rigide, quant à lui, recherche tellement la perfection qu'il est plutôt porté à se contrôler lui-même. Il devient performant et s'en demande tellement que les autres lui en exigent aussi beaucoup. Combien de fois ai-je entendu des femmes rigides dire à leur entourage : "Arrêtez de me prendre pour la femme bionique qui peut tout !" En réalité, ces femmes se parlent à elles-mêmes. Les autres sont là pour lui refléter à quel point elles s'en demandent. Un participant a raconté un jour que son père lui répétait sans cesse : "Tu n'as aucun droit, seulement des devoirs." Cette phrase est demeurée ancrée en lui depuis son jeune âge et il admet avoir beaucoup de difficulté à se laisser aller. Il ne se permet pas d'arrêter, de s'amuser, de se reposer. Il se croit obligé de toujours être dans l'action. Ainsi, il fait son devoir. Comme il y a toujours quelque chose à faire dans le quotidien, cela signifie que le rigide se permet rarement de se détendre sans se sentir coupable. Il se justifie lorsqu'il se repose ou qu'il s'amuse en disant par exemple qu'il le mérite bien après tout ce qu'il a fait. De plus, le rigide se sent particulièrement coupable s'il ne fait rien pendant que quelqu'un d'autre travaille. Il trouve cela injuste. C'est pourquoi son corps, particulièrement ses jambes et ses bras, sont tendus même au repos. Il doit faire un effort pour ramollir ses jambes, les laisser se détendre. Pour ma part, ce n'est que depuis quelques années que je me suis rendue compte de cela. Je suis assise chez le coiffeur ou en train de lire et tout à coup je sens mes jambes raides. Je dois consciemment permettre à mes jambes, mes épaules ou à mes bras de se détendre. Auparavant, je n'étais même pas consciente de cette raideur. Le rigide a aussi de la difficulté à non seulement respecter ses limites mais surtout à les connaître. Comme il ne prend pas le temps de sentir si ce qu'il fait répond ou non à un besoin, il en fait souvent trop et s'arrête seulement lorsqu'il craque. Il a d'ailleurs de la difficulté à demander de l'aide. Il préfère tout faire seul pour que ce soit parfait. 

C'est pour cette raison que le rigide représente celui qui est le plus enclin à souffrir de burn-out ou d'épuisement professionnel. Tu peux constater que la plus grande injustice que le rigide vit est envers lui-même. Il s'accuse facilement. Par exemple, s'il s'achète quelque chose qu'il juge ne pas avoir vraiment besoin et si, à ce moment-là, ceux qu'il aime se privent du nécessaire, pour arriver à se le permettre, il devra justifier cet achat à ses propres yeux en se disant qu'il le mérite. Sinon, il s'accuse d'être injuste. La blessure d'injustice est une autre des blessures que j'ai à régler dans cette vie. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de perdre ou de briser quelque chose de nouveau dès le premier usage lorsque je croyais ne pas en avoir vraiment besoin. C'est ainsi que j'ai su que je me sentais coupable car consciemment, je croyais bien avoir fait mon processus d'acceptation et ne pas me sentir coupable. J'ai appris que ce n'est pas parce qu'on se parle mentalement et qu'on essaie de se convaincre qu'on mérite quelque chose, que l'acceptation est vraiment faite. Dans un tel cas, il manque la capacité de sentir qu'on le mérite. On peut savoir mentalement qu'on le mérite mais on doit le sentir en plus pour arriver à se donner le droit et trouver notre achat juste. Plusieurs m'ont entendue dire que la plus belle récompense que je puisse me faire est d'aller magasiner et de m'acheter quelque chose de beau et, surtout, dont je n'ai pas besoin. Aujourd'hui, je sais que si j'ai ce besoin, c'est pour m'aider à arrêter de croire au mérite et pour m'aider à arriver à me permettre ce qui me fait me sentir bien, sans culpabilité. J'ai souvent constaté que les participants du type rigide dans mes ateliers aiment s'assurer que leur entourage sache qu'ils viennent prendre un cours et que ce ne sont pas des vacances mais bien du travail sur eux qu'ils vont faire.

 Ceux qui viennent de loin et qui doivent prendre une chambre d'hôtel s'organisent pour que ce soit le moins cher possible. Certains cachent même à leurs proches qu'ils seront à l'hôtel par peur de se faire traiter d'injuste. Lorsqu'il cherche à dissimuler ce qu'il fait ou ce qu'il s'achète, le rigide vit non seulement de la culpabilité mais aussi de la honte. Le rigide aime que ceux qui l'entourent soient au courant de tout ce qu'il a fait et de tout ce qu'il a à faire. Le contrôlant agit aussi de cette façon mais pas pour la même raison. Ce dernier veut montrer qu'il est responsable alors que le rigide le fait pour montrer qu'il mérite une récompense. Ainsi, lorsqu'il se paie du luxe ou des congés, il ne se sent pas coupable. Il espère aussi que les autres trouveront justifié qu'il se récompense. Comme tu peux voir, la notion de mérite est très importante pour le rigide. Il n'aime pas se faire dire qu'il est chanceux, car, pour lui, être chanceux n'est pas juste. Il veut mériter tout ce qui lui arrive. Si quelqu'un lui dit qu'il est chanceux, il dira : « Ce n'est pas vraiment de la chance, car j'ai beaucoup travaillé pour en arriver là. » S'il juge qu'il a été véritablement chanceux et qu'il n'a pas mérité ce qui lui arrive, il se sentira très mal à l'aise et redevable envers quelqu'un. Il s'arrangera pour ne pas tout garder pour lui. Une caractéristique du rigide qui est difficile à admettre par les personnes qui n'ont pas la blessure d'injustice est le fait qu'il trouve souvent plus injuste d'être favorisé que défavorisé par rapport aux autres. Dans un tel cas, certains rigides s'arrangent inconsciemment pour perdre ou faire arrêter ce qui leur arrive. D'autres trouvent une raison de se plaindre afin de cacher à leur entourage qu'ils en ont plus. D'autres se croient obligés de donner en retour. Étant moi-même du type rigide, je peux confirmer cela, car depuis toute petite, j'ai toujours eu beaucoup de talents et de facilité dans de nombreux domaines. Je fus à plusieurs reprises le chouchou de mes professeurs. J'ai commencé dès lors à en faire beaucoup pour aider les autres pour que tout soit juste, car je trouvais injuste d'en avoir plus que les autres.

 D'ailleurs, c'est souvent la raison pour laquelle une personne rigide sera portée à aider les autres. Il n'est donc pas surprenant d'apprendre qu'elle ait aussi de la difficulté à recevoir des cadeaux, car elle se sent redevable. Plutôt que de se sentir obligée de donner à l'autre quelque chose de la même valeur (pour être juste), elle préfère ne rien recevoir et elle refuse. Lorsque quelqu'un lui offre de lui payer un repas par exemple, elle préfère refuser plutôt que d'avoir à se souvenir que la prochaine fois, ce sera à son tour de payer. Si elle l'accepte, elle le fera en se promettant de bien rendre la pareille. Il est normal que la personne qui souffre d'injustice soit le genre à s'attirer le plus souvent des situations injustes, selon elle. En effet, une situation qu'elle qualifie d'injuste est interprétée différemment par une personne qui ne souffre pas de cette blessure. En voici un exemple : je parlais il y a quelque temps à une dame qui a beaucoup souffert d'être l'aînée de sa famille. Elle a toujours trouvé injuste d'avoir à aider sa mère en s'occupant des autres enfants et surtout d'avoir à être un exemple pour eux. Par contre, d'autres femmes m'ont dit avoir trouvé injuste d'être la deuxième ou troisième enfant parce qu'elles avaient rarement des vêtements neufs, étant obligées de porter ceux de l'aînée. 

Combien de fois ai-je entendu des femmes et des hommes me raconter à quel point ils trouvaient injuste d'avoir à s'occuper de leur parent âgé et malade ! Le plus injuste pour eux était le fait que leurs frères ou sœurs trouvaient plein de bonnes excuses pour ne pas le faire, ce qui les obligeait donc à agir ainsi. Ce genre de situation n'est pas le fruit du hasard. Ce n'est pas à cause de ces situations qu'ils souffrent. C'est plutôt le contraire : leur blessure d'injustice attire ce genre de situation qui cessera lorsque leur blessure sera guérie. J'ai mentionné plus tôt la capacité du rigide à se contrôler, à se créer des obligations. Voilà pourquoi c'est la partie rigide d'une personne qui arrive à suivre un régime. Une personne qui ne souffre pas du tout de la blessure d'injustice, donc non rigide, n'y arrive pas, car elle ne peut se contrôler comme un rigide arrive à le faire. Le rigide ne comprend pas pourquoi un masochiste ne suit pas un régime. Il ne l'accepte pas. Il croit que les autres pourraient arriver à se contrôler comme lui s'ils le voulaient vraiment. La motivation du rigide en se créant des obligations est d'atteindre la perfection pour lui-même, selon son idéal de perfection. 

La personne non rigide s'accusera de manquer de volonté mais il est important de faire la distinction entre avoir de la volonté et se contrôler. La personne qui se contrôle est celle qui s'impose quelque chose sans que cela réponde nécessairement à un besoin. Derrière le contrôle, se cache nécessairement une peur. La personne qui a de la volonté sait ce qu'elle veut et est déterminée à l'obtenir. Elle arrive à ses fins en se structurant, en ne lâchant pas de vue son objectif tout en respectant ses besoins et ses limites. Quand un événement vient contrecarrer ses plans, elle peut être flexible et elle est capable de refaire ses plans pour arriver à ses fins. La personne rigide, quant à elle, ne vérifie même pas si ce qu'elle désire répond véritablement à un de ses besoins. Elle ne prend pas le temps de s'intérioriser et de se demander : « Comment est-ce que je me sens avec ce désir et avec la façon que j'ai choisie pour y arriver ? » Le rigide peut parfois sembler contrôlant, mais quand il intervient auprès des autres, ce n'est pas pour contrôler et attirer l'attention ou se montrer fort comme le fait le contrôlant ; il intervient seulement si ce qui vient d'être dit est injuste envers quelqu'un ou ne lui semble pas correct. Le rigide rectifie ce qui vient d'être dit, tandis que le contrôlant ajoute à ce qui vient d'être dit. Le rigide peut reprendre une personne s'il croit sincèrement qu'avec ses capacités ou ses talents, cette personne aurait pu mieux accomplir une tâche. Le contrôlant, lui, reprend l'autre si la tâche n'est pas accomplie à sa façon, selon ses goûts ou ses attentes. Une autre différence existe entre la façon de contrôler du rigide et celle du contrôlant :la personne rigide se contrôle pour ne pas perdre le contrôle, car elle croit qu'en le perdant, elle sera injuste envers l'autre. La personne contrôlante, quant à elle, se contrôle pour mieux contrôler une situation ou une autre personne et être la plus forte. La personne rigide aime que tout soit bien rangé. Elle n'aime pas avoir à chercher quelque chose. Certaines peuvent aller jusqu'à l'obsession dans leur besoin que tout soit rangé d'une façon parfaite. 

Le rigide a aussi une grande difficulté à faire la différence entre la rigidité et la discipline. Voici ma définition préférée de la rigidité : une personne rigide oublie son besoin de départ pour s'accrocher plutôt au moyen pour arriver à combler ce besoin. Une personne disciplinée trouve un moyen pour arriver à son besoin mais ne perdra pas de vue ce besoin. Prenons l'exemple d'une personne qui décide de marcher une heure par jour pour être en meilleure santé et en meilleure forme physique. Le moyen est donc la marche. Elle s'imposera de marcher tous les jours, beau temps, mauvais temps, qu'elle en ait envie ou non. Si un jour, elle ne le fait pas, elle s'en voudra. La personne disciplinée, quant à elle, n'oublie pas pourquoi elle marche tous les jours. Certains jours, elle décidera de ne pas marcher en sachant que c'est mieux pour sa santé. Ainsi, se forcer lui nuirait plus qu'autre chose. Elle ne s'en sentira pas coupable et reprendra sa marche le lendemain, l'esprit tranquille. La personne disciplinée n'abandonne pas un projet parce qu'elle a manqué une journée ou parce qu'il y a un changement dans sa planification. Le rigide vit souvent du stress, car il s'impose la perfection dans tout.

 Le contrôlant en vit aussi beaucoup mais pour une raison différente : il veut réussir. Il veut éviter l'échec à tout prix par peur de l'image qu'il offrirait aux autres et par peur d'affecter sa réputation. La personne avec un masque de rigide est rarement malade. De toute façon, même si elle avait mal quelque part, elle commencerait à le sentir seulement lorsque sa condition s'aggraverait. Elle est très dure avec son corps. C'est le genre de personne à ne pas sentir lorsque son corps a besoin d'éliminer, que ce soit des selles ou de l'urine. C'est celle qui arrive à se contrôler le plus longtemps. Lorsqu'elle le sent, c'est que son corps ne peut plus se retenir. Elle peut se cogner, se frapper et se faire un bon bleu sans ressentir de douleur. Si elle sent un peu de souffrance au moment où elle se frappe, son mécanisme de contrôle s'enclenche immédiatement, ce qui lui donne une énorme faculté à occulter la douleur. Tu remarqueras que dans les films où quelqu'un se fait torturer ou dans les films d'espionnage, les acteurs choisis ont toujours les caractéristiques physiques du rigide. On peut facilement reconnaître un policier par son corps de rigide. Ces personnes peuvent aussi avoir une autre blessure mais c'est leur partie rigide qui les fait choisir un métier où ils croient apporter la justice sur cette Terre. 

Toutefois, lorsqu'un policier ou un espion semble prendre plaisir à montrer son pouvoir et sa force, c'est son masque de contrôlant qui lui a fait choisir ce métier. J'ai souvent remarqué que les personnes rigides se vantent et se font une gloire de n'avoir jamais besoin de médicaments ou d'un médecin. Plusieurs d'entre elles n'ont même pas de médecin traitant et s'il leur arrivait une urgence, elles ne sauraient pas à qui s'adresser. Quand elles se décident à demander de l'aide, on peut en conclure qu'elles doivent souffrir depuis longtemps et qu'elles sont rendues à la limite de leur contrôle. Elles n'arrivent pas à sentir la partie qui dit : « Je ne sentirai pas. » Il est important de savoir que personne ne peut se contrôler toute sa vie. Nous avons tous des limites aux plans physique, émotionnel et mental. C'est ce qui explique pourquoi on entend souvent dire d'une personne rigide : « Je ne comprends pas ce qui lui arrive. Cette personne n'était jamais malade et voilà que maintenant, elle a un problème après l'autre. » Ce genre de situation survient lorsque la personne rigide n'arrive plus à se contrôler. L'émotion la plus courante vécue par le rigide est la colère, surtout contre lui-même. Sa réaction première lorsqu'il est en colère est d'attaquer quelqu'un d'autre, même si elle est contre lui-même. En réalité, il est en colère contre lui-même pour ne pas avoir vu juste ou pour ne pas avoir fait la bonne action par exemple. Prenons le cas d'une personne rigide qui prête de l'argent à un ami tout en sachant que ce dernier a souvent des difficultés avec ses finances. Elle lui prête cet argent parce que cet ami lui a promis qu'il le lui rendra dans deux semaines, car il attend une rentrée d'argent, mais il ne tient pas sa promesse. Le rigide vit alors de la colère parce qu'il s'en veut de ne pas avoir vu juste et de lui avoir donné une autre chance. Il veut souvent donner des chances aux autres ; il se croit plus juste ainsi. S'il est très rigide, il est fort probable qu'il ne veuille même pas voir sa colère et qu'il essaie d'arranger la situation en excusant l'autre. 

Ce même exemple peut être vécu comme une blessure de trahison si c'est un contrôlant qui prête de l'argent. Ce dernier cependant ne s'en voudra pas comme le fait le rigide. Il en voudra davantage à cet ami, à qui il a fait confiance, de ne pas garder sa parole en ne remboursant pas. Le rigide est aussi le genre de personne à avoir de la difficulté à se laisser aimer et à démontrer son amour. Il pense souvent trop tard à ce qu'il aurait voulu dire ou aux marques d'affection qu'il aurait voulu donner à ceux qu'il aime. Il se promet souvent de le faire quand il les reverra mais il l'oublie lorsque l'occasion se présente. Il passe donc pour une personne froide et non affectueuse. En agissant ainsi, il est injuste envers les autres et surtout envers lui-même, car il se prive d'exprimer ce qu'il ressent véritablement. Le rigide, étant très sensible, évite de se laisser toucher psychologiquement par les autres. Cette peur d'être touché ou affecté par d'autres personnes peut être assez forte pour se créer des problèmes de peau. En effet, la peau étant un organe de contact, elle nous aide à toucher et à être touché par les autres. La peau éloigne donc les autres si elle est repoussante. La personne qui a un problème de peau a surtout honte de ce que les autres pourraient voir ou penser d'elle. Cette peur de se laisser toucher par les autres peut être remarquée dans le corps physique du rigide qui se ferme. Les bras fermés le long du corps, surtout du coude à l'épaule, les mains fermées ainsi que les jambes fermées et collées l'une contre l'autre sont des indications de fermeture. Un autre moyen souvent utilisé par le rigide pour être injuste envers lui-même est la comparaison. 

Il est porté à se comparer à ceux qu'il considère comme mieux et surtout plus parfaits que lui. Se dévaloriser ainsi représente une grave injustice et une forme de rejet de son être. Il est très courant pour le rigide de s'être senti comparé, étant jeune, soit à ses frères, sœurs ou à des amis ou compagnons d'école. À ce moment-là, il a accusé les autres d'être injustes envers lui, car il ne savait pas que si ses proches le comparaient, c'était pour lui montrer qu'il le faisait à l'intérieur de lui-même. Si tu te reconnais dans cette blessure d'injustice et portant le masque de rigide, la première chose à faire est d'admettre le nombre de fois où tu es injuste envers les autres et surtout envers toi-même dans une journée. C'est la partie la plus difficile à admettre mais ce sera le début de ta guérison. Je parlerai plus longuement dans le prochain chapitre des moyens pour bien guérir cette blessure. Je me souviens d'un incident qui s'est produit avec un de mes fils lors de ses 17 ans et qui a beaucoup touché cette blessure d'injustice que je suis en train de régler dans cette vie. Un jour où nous étions seuls, je lui ai demandé : « Dis-moi, depuis ton enfance, quelle est mon attitude en tant que mère qui t'a fait le plus souffrir ? » Il me répond : « Ton injustice ! » Je suis restée bouche bée. Je ne pouvais plus parler tant ma surprise fut grande. Je me remémorais toutes les situations où j'avais essayé d'être une mère juste. En me plaçant dans la peau de mes enfants, je peux maintenant comprendre qu'ils aient trouvé certains de mes comportements et attitudes injustes. 

Cependant, les caractéristiques physiques chez mon fils indiquent que son expérience d'injustice vécue avec moi a plutôt réveillé sa blessure de trahison. En effet, il a dû trouver injuste l'indifférence de son père face à mon comportement vis-à-vis de lui. Dans son corps, on peut voir deux blessures, celle de l'injustice et celle de la trahison. Cela est très fréquent et signifie qu'il a quelque chose de différent à régler avec chacun des parents : la blessure de trahison avec le parent du sexe opposé et celle d'injustice avec le parent du même sexe. La plus grande peur du rigide est la FROIDEUR. Il a autant de difficulté à accepter sa propre froideur que celle des autres. Il fait tout son possible pour se montrer chaleureux. Il se croit d'ailleurs chaleureux et il ne réalise pas vraiment que les autres puissent le trouver insensible et froid. Il ne prend pas conscience qu'il évite d'être en contact avec sa sensibilité pour ne pas montrer sa vulnérabilité. Il ne peut accepter cette froideur, car ce serait admettre être sans cœur, ce qui revient à dire injuste. Voilà pourquoi il est très important pour le rigide de se faire dire qu'il est bon, c'est-à-dire bon dans ce qu'il fait et rempli de bonté. Dans le premier cas, il se considère comme parfait et dans le deuxième, chaleureux. Il vit aussi difficilement la froideur des autres. Lorsque quelqu'un est froid avec lui, le cœur lui fait mal et il se demande tout de suite ce qu'il a fait ou dit de pas correct pour que l'autre agisse ainsi avec lui. Il est attiré par tout ce qui est noble. 

Le respect et l'honneur sont tout aussi importants. Il est facilement impressionné par les personnes qui ont des titres importants. S'il sait que ça peut lui valoir un titre, il devient encore plus performant. Il est prêt à faire tous les efforts et les sacrifices nécessaires bien que le rigide ne voie pas cela comme des sacrifices. Dans sa vie sexuelle, le rigide a généralement de la difficulté à se laisser aller, à ressentir du plaisir. Il éprouve des problèmes à exprimer toute la tendresse qu'il ressent. C'est pourtant le type qui a physiquement l'air le plus sexy. Les personnes rigides aiment s'habiller avec des vêtements moulants, sexy, et être très attirantes physiquement. On dit souvent d'une femme rigide qu'elle est une allumeuse, c'est-à-dire qu'elle aime attirer les hommes tout en les repoussant très froidement si elle juge que ça va trop loin. Adolescente, c'est la rigide qui se retiendra, se contrôlera le mieux, voulant se garder pure et parfaite pour l'heureux élu. Elle se crée facilement un idéal de relation sexuelle irréaliste.

 Lorsqu'elle se décide enfin à se donner, elle est habituellement déçue, car ça ne correspond pas à son idéal. Lorsque la personne rigide a de la difficulté à s'engager, c'est à cause de sa peur de se tromper dans son choix de partenaire. Cette peur de l'engagement est différente du contrôlant qui, lui, a peur de la séparation, car il craint d'avoir à se désengager. La personne rigide entretient plusieurs tabous au niveau sexuel, car le bien et le mal dirigent aussi sa vie sexuelle. La femme est particulièrement habile à faire semblant de jouir. Plus la blessure est forte, plus la personne est rigide et plus il est difficile pour elle d'atteindre l'orgasme. 

L'homme, pour sa part, peut souffrir d'éjaculation précoce ou même d'impuissance sexuelle selon sa capacité à se faire plaisir dans la vie. J'ai également remarqué que plusieurs prostituées ont les caractéristiques du rigide dans leur corps. Elles peuvent avoir des relations sexuelles pour l'argent seulement, car elles arrivent à se couper de leur senti plus facilement que bien d'autres personnes. Suite à ce qui est mentionné dans ce chapitre, il va de soi que la blessure d'injustice affecte notre façon de communiquer. Les peurs du rigide qui l'empêchent de communiquer clairement et de faire ses demandes sont les suivantes : peur de se tromper, de ne pas être clair, d'être critiqué, d'avoir choisi le mauvais moment, de trop en dire, de déborder ou de perdre le contrôle, de déplaire, de passer pour trop exigeant, d'être jalousé ou envié, d'être jugé de profiteur. Si tu te vois dans ces peurs, voilà un bon moyen pour découvrir que tu n'es pas toi-même et que c'est ta blessure d'injustice qui prend le dessus. Au niveau de l'alimentation, le rigide préfère les aliments salés aux aliments sucrés. Il aime aussi tout ce qui est croustillant. 

J'en connais qui prennent plaisir à croquer des glaçons. Il essaie en général de bien équilibrer son alimentation. Parmi les cinq types, c'est sans doute lui qui choisira le premier de devenir végétarien. Ça ne veut pas nécessairement dire qu'être végétarien répond vraiment aux besoins de son corps. Souviens-toi que le rigide prend souvent des décisions pour être juste. S'il est végétarien, parce qu'il trouve par exemple injuste qu'on tue des animaux, son organisme pourrait souffrir d'un manque de protéines. Par contre, s'il fait ce choix parce qu'il n'aime pas la viande et, qu'en plus, ça lui fait plaisir de sauver des animaux, la motivation est différente. Son corps, à ce moment-là, se porterait mieux. S'il contrôle trop son alimentation, il peut perdre le contrôle à l'occasion dans les sucreries ou l'alcool. Si cela se produit devant d'autres personnes, il se dépêchera d'expliquer à tous que ça ne lui arrive jamais, qu'aujourd'hui est vraiment une exception. Lorsque le rigide vit une situation qui le touche beaucoup, un anniversaire ou une rencontre spéciale par exemple, il a plus de difficulté à se contrôler. Il sera porté à ce moment-là à manger ce qu'il s'interdit habituellement, surtout ce qui pourrait le faire grossir. Lorsque ça lui arrive, il se justifie en disant : « Je ne mange JAMAIS ça d'habitude, mais aujourd'hui je le fais pour vous accompagner. » Il semble avoir complètement oublié qu'il a dit la même chose il y a peu de temps. Il se sent coupable, s'accuse et il se promet bien de recommencer à se contrôler dès le lendemain. 

Voici les malaises et les maladies que la personne portant un masque de rigide peut s'attirer : • Il sent la rigidité dans son corps, sous forme de RAIDEURS ou de TENSIONS, dans le haut de son DOS et son COU ainsi que dans les parties flexibles de son corps (chevilles, genoux, hanches, coudes, poignets, etc.). Les rigides aiment se faire craquer les doigts, essayant ainsi de les assouplir. Ils peuvent donc sentir la carapace qui enveloppe leurs corps mais ne sentent pas ce qui se cache derrière cette carapace. • Le BURN-OUT a déjà été mentionné. • Les maladies qui se terminent en « ITE » telles des TENDINITES, BURSITE, ARTHRITE. Toute maladie se terminant par ite indique une colère intérieure retenue, ce qui est fréquemment le cas chez les rigides. • Il est aussi sujet aux TORTICOLIS à cause de sa difficulté à voir tous les aspects d'une situation qu'il considère comme injustes. • Les problèmes de CONSTIPATION et d'HÉMORROÏDES sont très fréquents à cause de sa difficulté à lâcher prise et de la retenue qu'il fait dans sa vie. • Le rigide peut souffrir de CRAMPES qui se manifestent lorsqu'une personne s'accroche ou se retient par peur. • Sa difficulté à se faire plaisir peut provoquer des problèmes de CIRCULATION DU SANG et des VARICES. • De plus, il a fréquemment des problèmes de PEAU SÈCHE. • Il peut avoir des BOUTONS dans le visage lorsqu'il a peur de se tromper, de perdre la face, de ne pas être à la hauteur de ses propres attentes. • Le PSORIASIS est souvent vécu par les personnes rigides. Elles s'attirent ce problème pour ne pas être trop bien ou trop heureuses. Ce serait injuste face aux autres. Il est remarquable que les poussées de psoriasis arrivent fréquemment lors de vacances ou à des moments où tout va bien dans leur vie. • Les problèmes de FOIE sont fréquents à cause de sa colère refoulée. • La NERVOSITÉ est courante même si, la plupart du temps, le rigide réussit bien à la contrôler pour qu'elle ne soit pas visible de l'extérieur. • Il est assez fréquent pour le rigide de souffrir d'INSOMNIE surtout pour celui qui ne se sent bien que lorsque tout est terminé et parfait. Il pense tellement à tout ce qu'il a à faire que cela le réveille et il n'arrive plus à se rendormir. • Il a aussi des problèmes de VISION à cause de sa difficulté à voir qu'il a pris une mauvaise décision ou qu'il a pu avoir une mauvaise perception d'une situation. Il préfère ne pas voir tout ce qu'il considère comme imparfait, ainsi il ne souffrira pas. Il utilise souvent l'expression « ce n'est pas clair », ce qui n'aide pas à améliorer sa vision. La plupart des maladies du rigide ne sont, généralement, pas assez sérieuses pour aller voir le médecin. Il attend que ça guérisse tout seul ou il essaie de se soigner par lui-même, sans le dire aux autres, car il a trop de difficulté à avouer qu'il peut avoir besoin d'aide. Lorsqu'il décide de demander de l'aide, il risque de se retrouver avec un problème très sérieux. Les malaises et maladies précités peuvent se manifester chez des personnes avec d'autres blessures mais ils semblent beaucoup plus courants chez les personnes souffrant d'injustice. 

J'ai mentionné que le masque de contrôlant (blessure de trahison) cache la blessure d'abandon. Il en va de même pour le masque de rigide qui sert à dissimuler la blessure de rejet. Si tu te réfères au chapitre sur la blessure de rejet, tu verras que celle-ci se développe dans les premiers mois, tandis que celle de l'injustice se forme entre trois et cinq ans. Le jeune enfant qui s'est senti rejeté pour une raison ou pour une autre tente de ne plus l'être en étant le plus parfait possible. Après quelques années, il ne se sent pas plus aimé malgré ses efforts de perfection et il considère que cela n'est pas juste. Il décide donc de se contrôler davantage et de devenir tellement parfait qu'il ne sera jamais rejeté. C'est ainsi qu'il se crée le masque de rigide. Il se coupe de son senti, ce qui l'aide à ne pas ressentir de rejet. Lorsque la blessure d'injustice est plus évidente dans le corps d'une personne que celle de rejet, c'est que cette personne ressent plus d'injustice que du rejet. Pour d'autres, ça peut être l'inverse.

 Cependant, quelqu'un peut souffrir de rejet sans souffrir d'injustice mais, selon mes observations, toutes les personnes qui souffrent d'injustice cachent une blessure de rejet. C'est ce qui explique que très souvent, en vieillissant, on voit le corps des hommes et des femmes rigides diminuer de volume. Leur corps prend graduellement les caractéristiques du masque de fuyant. La science médicale appelle ce phénomène, l'ostéoporose. Si tu te vois dans cette blessure d'injustice, il est important de te souvenir que ton parent du même sexe que toi a vécu et vit probablement encore cette même blessure avec son propre parent du même sexe. Dans le chapitre suivant, je mentionne quoi faire avec ce parent pour t'aider à guérir ta blessure. 

Souviens-toi que la raison principale de la présence de n'importe quelle blessure vient de l'incapacité à se pardonner celle que nous nous créons ou que nous avons fait aux autres. Il est difficile de se pardonner, car, en général, nous ne voyons même pas que nous nous en voulons. Plus la blessure d'injustice est importante, plus cela signifie que tu es injuste envers les autres ou envers toi-même en t'en demandant beaucoup trop, en n'écoutant pas tes limites et en ne te faisant pas plaisir assez souvent. Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous-même et ne voulons pas voir. C'est la raison pour laquelle nous nous attirons des personnes qui nous montrent ce que nous faisons aux autres ou à nous-même. Un autre moyen pour devenir conscient que nous souffrons d'injustice ou que nous sommes injustes envers une autre personne est la honte. En effet, nous vivons un sentiment de honte lorsque nous voulons nous cacher ou dissimuler un comportement. Il est normal de trouver honteux d'avoir une conduite que nous reprochons aux autres. Nous ne voulons surtout pas qu'ils découvrent que nous agissons comme eux. Je te rappelle que les caractéristiques et comportements décrits dans ce chapitre sont présents seulement lorsqu'une personne décide de porter son masque de rigide, croyant ainsi éviter de souffrir d'injustice.

 Selon la gravité de la blessure et l'intensité de la douleur, ce masque est porté très peu ou très souvent. Les comportements propres au rigide sont dictés par la peur de revivre la blessure d'injustice. Toutes les blessures décrites dans ce livre ont chacune leurs comportements et attitudes intérieures respectives. Ces façons de penser, de sentir, de parler et d'agir indiquent donc une réaction à ce qui se passe dans la vie. Une personne en réaction n'est pas centrée, pas dans son cœur et ne peut pas être bien ou heureuse. Voilà pourquoi il est si utile d'être conscient des moments où tu es toi-même ou parfois en réaction. Ce faisant, il devient possible pour toi de devenir maître de ta vie au lieu de te laisser diriger par tes peurs. Ce chapitre a pour but de t'aider à devenir conscient de la blessure d'injustice. Si tu te vois dans la description de cette blessure, le dernier chapitre contient toutes les informations dont tu auras besoin pour guérir cette blessure et redevenir toi-même, sans croire que la vie est remplie d'injustice. Si tu ne te vois pas dans celle-ci, je te suggère de vérifier auprès de ceux qui te connaissent bien s'ils sont d'accord avec toi. J'ai déjà mentionné qu'il est possible d'avoir seulement une petite blessure d'injustice. En tel cas, tu ne posséderais que certaines des caractéristiques. 

Par contre, il est probable que tu te reconnaisses dans certains comportements et non dans tout ce que j'ai décrit. Il est presque impossible pour une personne de se reconnaître dans toutes les manières de se comporter mentionnées. Je te rappelle qu'il est important de te fier d'abord à la description physique, car le corps physique ne ment jamais, contrairement à nous qui pouvons nous faire accroire facilement. Si tu reconnais cette blessure chez quelques personnes dans ton entourage, tu ne dois pas essayer de les changer. Utilise plutôt ce que tu apprends dans ce chapitre pour développer plus de compassion pour eux, pour mieux comprendre leurs comportements réactifs. Il est préférable qu'ils lisent eux-mêmes ce chapitre s'ils démontrent un intérêt en ce sens, plutôt que de tenter de leur expliquer le contenu dans tes mots. Caractéristiques de la blessure d'INJUSTICE Éveil de la blessure : Entre quatre et six ans avec le parent du même sexe. Être performant et parfait. Blocage de l'individualité. Masque : Rigide Corps : Droit, rigide et le plus parfait possible. Bien proportionné. Fesses rondes. Petite taille serrée par vêtement ou ceinture. Mouvements rigides. Peau claire. Mâchoire serrée. Cou raide. Droit de fierté. Yeux : Regard brillant et vivant. Yeux clairs. Vocabulaire : « pas de problème », « toujours/jamais », « très bon/très bien », « très spécial », « justement », « exactement », « sûrement », « d'accord ?». Caractère : Perfectionniste. Envieux. Se coupe de son senti. Se croise souvent les bras. Performant pour être parfait. Trop optimiste. Vivant, dynamique. Se justifie beaucoup. Difficulté à demander de l'aide. Peut rire pour rien pour cacher sa sensibilité.

 Ton de la voix sec et raide. N'admet pas qu'il vit des problèmes. Doute de ses choix. Se compare à mieux et à pire. Difficulté à recevoir en général. Trouve injuste d'en obtenir moins et encore plus injuste d'en recevoir plus que les autres. Difficulté à se faire plaisir sans se sentir coupable. Ne respecte pas ses limites, s'en demande beaucoup. Se contrôle. Aime l'ordre. Rarement malade, dur pour son corps. Colérique. Froid et difficulté à montrer son affection. Aime avoir une apparence sexy. Plus grande peur : la froideur. Alimentation : Préfère aliments salés aux sucrés. Aime tout ce qui est croustillant. Se contrôle pour ne pas grossir. Se justifie et a honte lorsqu'il perd le contrôle. Maladies possibles : Burn-out (épuisement professionnel), anorgasmie (femme), éjaculation précoce ou impuissance (homme). Maladies finissant en « ite » telles que tendinite, bursite, arthrite, etc. Torticolis, constipation, hémorroïdes, crampes, circulation du sang, foie, varices, problèmes de peau, nervosité, insomnie, mauvaise vision

Garde toujours à l'esprit que le temps et l'énergie que les gens te consacrent reflètent la priorité et l' importance qu' ils t'accordent…

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